Parti de Marseille deux jours plus tôt, un train entre aux premières heures du matin, en gare du Teil. Il se range sur une voie d’attente. Ce convoi est composé de trois locomotives, dont une seule est sous pression, d’une voiture de troisième classe et d’un fourgon postal.

La Résistance ardéchoise est rapidement informée que, dans le véhicule de voyageurs, sont détenues, sous bonne garde, plusieurs dizaines de déportés : des politiques, des résistants, des juifs…

Le commandant Calloud expédie immédiatement sur le Teil une équipe avec mission de délivrer si possible les prisonniers. À l’arrivée du commando FFI, le train a quitté la station. Après un long arrêt à Tournon, le convoi poursuit son avancée. Il se présente en gare de Peyraud au soir venu. Une alerte aérienne va l’immobiliser longuement. Prévenue de cet arrêt, l’AS de la région d’Annonay désigne rapidement un commando pour entreprendre une action armée contre les gardes allemands. Les FFI ignorent que ce train doit être dirigé sur la rive gauche du Rhône (Saint-Rambert-d’Albon). Mais l’opération s’avère irréalisable. Le détournement du convoi sur Annonay est alors décidé.

Cet ouvrage a tout particulièrement été édité pour les lecteurs qui n’ont pas connu les années 1939/1946.